Zéro tabac en milieu scolaire et universitaire ; 11 mai sans tabac dans nos lieux de savoir

L’ONG FAITH lance à partir du 1er Mai 2018 le projet dénommée zéro tabac dans nos lycées, collèges et universités. Cette activité qui cadre avec le 2ème objectif de notre association qui est d’informer, d’éduquer et de communiquer pour un changement de comportement en matière d’hygiène et de santé se déroulera chaque 1ère quinzaine du mois à partir de Mai 2018.

Les conséquences de la consommation du tabac sont multiples et multiformes. Ce phénomène, jadis l’apanage des adultes est devenu depuis un certain temps le cancer qui ronge la jeunesse en général et celle de nos lycées et collèges en particulier.

Les statistiques récentes de l’OMS sont alarmantes. Le tabac tue une personne toutes les 06 secondes et 06 millions chaque année dans le monde. D’ici l’horizon 2030, ce sera 10 millions de morts par an dont 70% dans les pays en développement ce qui fera du tabac la première cause de mortalité.

Nonobstant ces statistiques, les industries du tabac dépensent chaque année dix Milliards de dollars pour attirer de nouveaux clients qui remplacent ceux qui meurent ou qui renoncent au tabac.

Ce fléau préoccupe donc la communauté internationale du fait de la forte augmentation de la consommation de cigarette et d’autres formes d’usage de tabac chez les enfants et adolescents dans le monde entier d’autant plus que ceux-ci commence à fumer de plus en plus jeunes. Ces nouveaux clients sont en majorité des jeunes ; la plupart commence la consommation avant l’âge de 18 ans et près du quart d’entre eux à 10 ans (OMS) ; d’où l’appellation ‘’maladie pédiatrique’’ pour désigner le tabagisme chez les jeunes. Ces jeunes sous-estiment les risques du tabac pour leur santé et le risque de la dépendance est grand.

En effet plus les enfants commencent à fumer jeunes plus ils risquent de devenir des consommateurs réguliers et moins ils sont susceptibles de renoncer au tabac.

Si les statistiques se maintiennent, 250 millions d’enfants et d’adolescents aujourd’hui en vie qui continuent de fumer mourront à l’âge adulte des maladies liées au tabac.

Le phénomène a atteint aussi nos lycées, collèges et universités, pourtant lieux de savoir et sanctuaires.

Les facteurs favorisants le tabagisme en milieu scolaire et universitaire sont :

–   Négligence voir complicité des adultes

–   Les messages attractifs et publicités agressives des fabricants de cigarette sur leur produit

–    Les conditions économiques douillettes

–  Les difficultés scolaires (sublimation ou conversion) entraînant les jeunes élèves dans un cercle vicieux.

–    L’environnement des fumeurs (éloignés des parents, l’entourage)

–    L’influence des médias (publicités, films, télénovélas, réseaux sociaux

Les titres de certains quotidiens d’information en Afrique sont très évocateurs :

– ‘’ Tabagisme et drogue en milieu scolaire, cette fumée qui consument les élèves’’ ; L’observateur du Burkina-Faso, Octobre 2016

–  ‘’Cotonou, les élèves, les nouveaux maîtres du tabac’’ : Matin libre Juillet 2017.

Selon le ministère de la santé du Bénin, le phénomène est en hausse au sein de la couche juvénile de 5,3 % en 2009, on est passé à 7% en 2016 (Journée Nationale de Lutte contre le Tabac 2016).

Le 11 Mai dans nos lycées, collèges et universités est la date de tous les dangers car, prenant pour prétexte la célébration de l’icône de la musique reggae Bob Marley, les uns et les autres assistent passifs à la consommation de tabac et de toute sorte de produits prohibés dans nos lieux de savoir.

Les conséquences ont noms : pollution de l’environnement, faible taux de succès aux examens, retard scolaire et universitaire, la dégradation de la santé mentale, psychologique et physique de nos enfants, la pauvreté etc… Et, ces conséquences concernent aussi bien les fumeurs que les non-fumeurs.

En effet, le tabagisme passif est également un véritable problème chez les jeunes. On estime que dans l’ensemble du monde, 40% des enfants dont l’âge ne dépasse pas 14 ans sont exposés à la fumée secondaire. Environ 28% des 600 000 décès que provoque chaque année le tabagisme passif concerne les enfants qui meurent le plus souvent d’une maladie des voies respiratoires surtout inférieures.

Toutes ces raisons évoquées et détaillées font la pertinence du présent projet qui va s’étendre sur dix ans.

 

ONG FAITH

 

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