La route n’est pas une poubelle

Interview accordé par le Président de l’ONG FAITH à un journaliste du web au lendemain de l’activité  « La route n’est pas une poubelle »

Journaliste:

-Bonjour monsieur le Président.

Le samedi dernier vous avez effectué une activité dénommée « La route n’est pas une poubelle »

De quoi s’agit-il concrètement ?

Président ONG FAITH:

-Avant d’aborder votre question monsieur le journaliste, il me plait de rappeler que l’ONG FAITH entendez Force Agissante pour un Impact et une Transformation Harmonieuse est une organisation à but non lucratif officiellement et légalement enregistré et qui est très active sur le terrain depuis 2016.

Nous intervenons dans les domaines de la santé, du social, de l’éducation et de l’environnement.

C’est d’ailleurs le volet environnement qui justifie l’activité du samedi dernier dont vous avez fait mention à l’entame du présent entretien.

Pour revenir à votre question, je dirai que la route n’est pas une poubelle est une activité qui entre dans le cadre de notre vaste projet dénommé « Opération ne jette pas ». Le but est d’une part de lutter contre la pollution de l’environnement et d’autre part d’inciter nos populations à devenir de bons éco-citoyens.

Il s’est donc agit pour nous le samedi dernier d’assainir les alentours de l’échangeur de Godomey et d’éduquer les usagers de la route et les populations riveraines à œuvrer pour que les abords de ces joyaux soient entretenus et toujours maintenus propres.

Journaliste:

-La route n’est pas une poubelle  » pourquoi ce thème ?

Président ONG FAITH:

-Mais bien évidemment parce que la route n’est vraiment pas une poubelle ; cela vas sans dire.

Les objectifs 2 et 3 de l’ONG FAITH sont libellés comme suit:

         Informer Eduquer et Communiquer pour un changement de comportement en matière d’hygiène et de santé,

         Contribuer à l’assainissement de notre  cadre de vie et à la protection de notre écosystème,

L’activité « la route n’est pas une poubelle » répond à ces deux objectifs.

La route n’est pas une poubelle parce que c’est un fait que nos populations ne le savent pas ; elles confondent les routes à des poubelles et les caniveaux à des dépotoirs. Elles jettent les ordures partout, en tout temps et en tout lieu.

Les chauffeurs, les passagers, les bonnes dames de nos marchés, les vendeuses de nourriture, les hommes, les femmes, les enfants et même parfois les personnes du 3ème âge, tous sans exception aucune salissent les chaussés. Ceci est constant et personne ne pourra nous contredire là-dessus; les preuves sont là, elles sont manifestes.

Nos axes routiers sont sales, que dis-je, très sales. Nos caniveaux sont remplis de déchets de tout genre (sachets, plastiques vides, bouteilles, papiers, cailloux, briques, emballages, résidus alimentaires, déjections… et j’en passe.

Au-delà d’une forte volonté politique et des sanctions, il fallait donc réagir en donnant le bon exemple et en sensibilisant. C’est ce que nous avons fait avec le soutien de l’arrondissement de Godomey et d’autres associations de la ville qui nous ont prêté main forte.

Journaliste:

-Quelle sera la suite à donner à cette activité ?

Président ONG FAITH:

-Cette activité sera rendue pérenne ; elle sera multipliée dans d’autres villes du pays, et nous voulons d’ores et déjà appeler d’autres organisations qui partagent la même vision à se joindre à nous pour ce combat commun.

L’activité sera aussi renforcée par plusieurs autres activités connexes avec toujours comme objectif d’assainir notre environnement car les conséquences sanitaires de ces actes d’incivisme sont légions (maladies diarrhéiques, infections respiratoires aiguës, paludisme etc…).

Journaliste:

-Un mot de fin?

Président ONG FAITH:

-Notre mot de fin consistera à faire des plaidoyers.

Mais avant, nous voulons inviter nos populations à éviter ces actes d’incivisme et à s’organiser périodiquement de façon spontanée pour assainir nos axes routiers. L’amour de la patrie l’exige.

Je rêve donc de ce jour où les groupes whatsapps qui poussent au quotidien comme des champions au-delà des retrouvailles festives vont s’organiser pour assainir nos routes et même nos ruelles.

Je rêve de ce jour où étudiants, élèves, écoliers, agents de l’État, et même particuliers consacreront deux heures par semaine à l’entretien et à l’assainissement de notre environnement.

Je rêve du jour où conducteurs et passagers de véhicules tout genre cesseront de jeter sachets d’eau, coque d’arachides, emballages de repas ou tout autres déchets par les vitres des véhicules en mouvement.

Je rêve de ce jour où les caniveaux à ciel ouvert seront fermés et ne recevront plus de déchets.

Je rêve aussi du jour où les autorités politico-administratives tous bords confondus quitteront tout au moins trimestriellement les bureaux et voitures climatisés pour donner le bon exemple aux populations en entretenant leurs ruelles.

Vivement que plaise à Dieu mes rêves incessamment deviennent réalités.

Je terminerai mon mot par des plaidoyers :

Plaidoyer à l’endroit des autorités locales et politico-administratives afin que des poubelles publiques soient installées à des endroits stratégiques de nos villes et campagnes; lesquelles poubelles devront être vidées à temps réel par les structures compétentes.

Plaidoyer pour que dans nos programmes scolaires et universitaires l’accent soit suffisamment mis sur l’enseignement de l’hygiène et de l’assainissement.

Plaidoyer pour que les différentes autorités contactées par voies administrative nous répondent favorablement afin que bientôt nous posions de grandes affiches dans nos ville aux fins d’éduquer nos populations à un changement de comportement car au-delà de la volonté de sanctionner, nous devons suffisamment éduquer nos concitoyens afin que les mentalités changent car le mal est profond, je dirai même très profond.

-Journaliste: Merci Dr BOCODAHO, je rappelle que vous êtes le Président de l’ONG FAITH.

Président ONG FAITH:

-C’est plutôt à vous le merci pour nous avoir offert ce canal pour partager notre vision.

Cotonou le 06/02/19; ONG FAITH.

Propos transcrits par M CHODATON Salomé;

Journaliste à Web Média Presse du Burkina Fasso.

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